Quelques mots pour expliquer mon métier…
Mon travail comme Surveyor consiste à étudier la condition d’une maison que mon client a décidé d’acheter et élaborer un rapport impartial là-dessus.
Ce n’est que la structure de la maison qui me concerne. Je ne fournis pas d’évaluations de la propriété.
Mes rapports NE SONT PAS les mêmes que les inspections/ diagnostics techniques obligatoires, payés par les vendeurs – qui couvrent seulement un nombre limité d’éléments, et qui ne fournissent pas aux acheteurs quoi que ce soit sur la « structure », ou les caractéristiques importantes d’une maison. Mes rapports visent à conseiller les acheteurs sur la condition de toutes les parties du bâtiment, y compris la couverture, la charpente, les murs, les sols, la menuiserie, les égouts, etc., dont aucuns ne sont repris par les diagnostics. L’information sur l’état de la plomberie, le chauffage et services d’électricité et/ou gaz sont aussi inclus dans mon rapport.
Au Royaume-Uni et dans d’autres parties du monde, il est pratique courante que l’acheteur d’un immeuble commande un rapport de ce genre avant de l’acheter.
Contrairement à leur pays d’origine, où c’est courant de visiter la propriété deux ou trois fois elles-mêmes avant de poursuivre l’achat, il est possible qu’un acheteur étranger en France passe très peu de temps à la maison qu’il a choisi d’acheter et, dans ces circonstances, il compte sur le rapport qu’il me demande à rédiger.
Pour les acheteurs étrangers, il est important parce qu’il y a de nombreux éléments qui sont différents. En Angleterre, par exemple, les fenêtres d’une maison s’ouvrent toujours vers l’extérieur, jamais vers l’intérieur, donc on n’a pas besoin de volets; des unités VMC sont inconnues, ce n’est pas obligatoire de ramoner la cheminée une fois par an, et des installations électriques sont configurées différemment qu’en France.
Avant tout, j’ai une responsabilité juridique permanente pour le contenu de mes rapports : certains de mes clients voient ceci comme une forme d’ « assurance ». Donc, quand je réalise mon inspection, il est important que je regarde et prenne des notes sur toutes les parties de la propriété – ce qui risque de prendre beaucoup de temps.
Mon objectif n’est pas de dissuader un acheteur d’acheter la propriété qu’il a choisie. Si je rencontre un problème dont la connaissance peut être utile à mon client, je m’efforce d’expliquer ce qui pourrait en être la cause et si c’est grave ou non : de toute façon, j’explique ce que, selon moi, devrait être fait à ce sujet et s’il devrait être résolu rapidement. Mon rapport sert à assurer que l’acheteur n’aura pas de surprises désagréables plus tard. Beaucoup de mes clients utilisent ces rapports simplement comme une référence pour l’entretien futur. Il est logique de conserver une maison en bon état ; non seulement pour maintenir et, j’espère, améliorer sa valeur, mais aussi parce qu’un petit problème qui n’est pas résolu rapidement peut facilement prendre d’ampleur.
Mais plus important encore c’est qu’il y a de nombreuses occasions où un de mes clients a constaté ce qu’il considère être un problème mais où j’ai pu expliquer qu’en effet, il n’y avait aucun problème. Lors d’autres occasions où un acheteur a voulu étendre ou modifier une maison, j’ai pu le conseiller sur la meilleure façon d’atteindre son objectif. En d’autres termes, souvent j’ai pu aider l’acheteur à poursuivre l’achat où, sans mes conseils, il aurait agi autrement.
Je ne conseillerais jamais à mes clients d’acheter ou non la maison qu’ils ont choisie: c’est toujours à eux de décider. Je les conseille simplement sur l’état physique de ce qu’ils envisagent d’acheter.
Ian Morris